Bienvenus sur la partie Hip-Hop. Ici je vais vous parler des origines du Hip-Hop. D'où ça vient, quand ça a commencé et l'importance de ce mouvement musical et culturel. Le but n'est pas de parler du rap dans tous ses domaines (tous les artistes, toutes les tendances, les styles,...) car c'est vraiment trop large. Je veux seulement expliquer le plus simplement possible d'où vient le Hip-hop, pour que les gens comprennent la signification de ce mot: le HIP-HOP. Cela est mon but

J'ai connu le rap grâce à mon frère. Au début, je n'aimais pas trop, car pour moi c'était pas de la musique. Mais en grandissant j'ai vu derrière cette musique bien plus que des gars qui rimaient sur un "beat"...

 

Deux platines.....

 

En 1967, Clive Cambell, Jamaïquain de douze ans, émigre au Bronx. Il s'adapte très vite à son nouvel environnement. Au lycée, on lui donne le nom de Hercule, grâce à ses grandes capacités sportives. C'est de là qu'il tire le diminutif "Herc", pour devenir "DJ Cool Herc". C'est à une fête de sa petite soeur que sa carrière de DJ se met en place. Il remarque assez vite que le goût des gens était tourné vers le Funk (James Brown, George Clinton,...). Il n'y a rien de plus stimulant que de se donner à un "break", le moment où il n'y a plus que de la musique. C'est là où tout se déchaîne. Mais ces "breaks" étaient trop courts. Herc régle le problème: grâce à deux platines rafistolées et le double de chaque album contenant un break, il passe de l'une à l'autre créant ainsi une version rallongée, ce que l'on nomme le "BreakBeat".Cela fait un tabac, les gens adorent et Herc devient vite un spécialiste du mix. Pour éviter la concurrence, DJ Herc enlève toutes les étiquettes des vinyles afin que personne ne puisse connaître ses "recettes".

Pourtant il y en a eu un qu'il n'a pas su tromper. Africa Bambaataa, au goût éclectique, savait reconnaître tous les morceaux de Herc. Quand il reçoit son premier set de doubles platines, il joue dans les fêtes et on lui donne le nom de "Masters of Puppets" à cause de cette grande variété de genres musicaux. Bam explique que le Hip-Hop est un mélange de tous les types de musiques: R&B, heavy metal, funk,.... car on va en prendre un beat, un groove, une ligne de basse.

Le funk a été la source d'inspiration de beats et de rythmes pour les DJ. A cette époque le funk était en voie d'extinction, chassé par le Disco. Le hip-hop a redonné la vie au Funk

Herc et Bam allaient dans les places du bronx et ils mixaient toute la journée. Cela faisait des sortes de guerre entre les deux "sounds sythemes".

Le rap est tout d'abord une force, une force d'expression par la parole.Où est né ce mouvement que l'on nomme Hip-Hop? C'est dans le South Bronx, à New-York. Un quartier où, en 1979, reignait la violence, les vols, les gangs, la drogue. Aussi appellé "La ville du désespoir", "Le Cancer", bref le dernier quartier au monde où qui que se soit aimerait vivre!

L'histoire de ce quartier est assez commune: Années 50, quartiers florissants et appartements pour les classes moyennes. Années 60, grandes vagues d'immigrés noirs et portoricains arrivent avec le rêve américain. 1959, construction d'une autoroute qui traverse le bronx, ce qui fait fuir les entreprises et les classes moyennes. Cela conduit à la baisse des loyers, installation des pauvres, et arrivée de la délinquence et de la violence.

Pourtant c'est au beau milieu de cette décomposition qu'explose une bombe de créativité et d'originalité.

... Et un micro

 

Quand Herc se mettait derrière ses platines (ou "Wheels of Steel", Roues d'acier) il lançait des bouts de phrases comme "Rock the House" ou des noms de personnes qui se trouvaient dans la salle. C'était une sorte de motivation pour le public.

Le fait de parler sur les mix s'appelle en Jamaïque le "Toasting" . C'est grâce à U Roy (Ewart Beckford, Jamaïquain ayant grandi dans les bidonvilles de Kingstown) que l'on vit l'art du "toast" se répendre. Non pas qu'il fut le premier à toaster, mais il créa un tout nouveau style: le dance Hall moderne. C'était un tout nouveau son, où U Roy parlait rythmiquement sur la musique. Il utilisait sa voix comme un instrument. Il inspira plus d'un DJ à suivre sa voie. Lorsqu'il s'associe avec King Tubby, les deux musiciens produirent des pures merveilles dans le domaine.

King Tubby est le père du DUB: sorte de remix des musiques où la voix apparaît et disparaît, il y a de l'écho et du réverbère et une mise en avant de la basse. La plupart des paroles sont enlevées, ce qui permet au chanteur de se lancer sur une tchatche habile avec des mots et des phrases. Ces chanteurs s'appellent des Taosters ou des Deejays en Jamaïque (U Roy, I Roy, Big Yought,...). Ecoutez la différence entre un morceau original et un dub version.

One Drop (Bob Marley, 1979, Island records)

One Dub (Bob Marley, 1979, Island records)

Voici encore un autre aperçu du DUB avec King Tubby: Money Dub

Le Dance Hall Jamaïquain est une musique difficilement accessible aux non-jamaïquains. Le reggae roots de Bob Marley a un rythme doux, aux paroles lentes, alors que les textes des Deejays de Dance hall sont en patois, donc on a du mal à comprendre.

Pourtant le Dance hall est nourri par les immigrés Jamaïquains au USA et en Grande-Bretagne. C'est avec cette culture que Dj Herc vient au Bronx, mais en créant son style. Et comme les premiers DJ Jamaïquains, il parlait sur ses musiques, préférent l'argot du Bronx au patois.

Mais la précision requise pour faire tourner les breaks occupait de plus en plus son attention, donc il a fait appel à des MC's(Mic Controller's). Pendant que Herc mitraillait les breakbeats, le MC animait la foule de paroles et de rimes. Dans ce cas le MC de Herc était Coke La Rock, qui lançait des "You Rock and you don't stop" et "Rock on my mellow".

La ressemblance entre Dj Herc/ Coke La Rock et Tubby/U Roy est incontestable. Dj Herc et Tubby arrangent tous les deux des sons pré-enregistrés pour en tirer de nouvelles combinaisons, créeant ainsi un tout nouveau beat, sur lequel toast ou rap, respectivemet le Deejay ou le MC.

Le premier son hip-hop ayant vu le jour s'appelle "Rapper's Delight" du Sugar Hill Gang en 1979 (Big Bank Hank,Wonder Mike et Master Gee). Avec des paroles comme "with a hip, hop, the hipit, the hipidipit, hip, hopit, you don't stop" le terme Hip-Hop se répand.

"Rapper's Delight" Remix Def Squad (El Niño,Def Jam, 1998)

Techniquement parlant "Rapper's Delight" n'est pas le premier rap enregistré (précédé par "Kim Tim III", the Fat BackBand), mais on lui attribue les mérites de premier contact avec cette forme artistique.

"Boom Bada Boom"

Cette nouvelle forme d'expression, s'est répandu comme un ras de marré. Les rimes et les rythmes grimpèrent en force ainsi que ce mouvement. Le Hip-hop devient vite bien plus qu'un style musical.

Le Rap décrit la vie dans les ghettos, là où la violence reigne et où le code de la route est: "Defends toi toi-même, ou tu deviendras une victime". Le rap est un vrai instrument de communication, la forme de communication la plus naturelle. Appelé le "CNN noire" par Chuck D (Public enemy) il expose par la musique un mode de vie, avec les souffrances, les plaisirs et le travail. Pour comprendre le Hip-hop il faut d'abord comprendre d'où ça vient et comment les rappeurs vivent au jour le jour. C'est pas la peine de le juger si on n'a pas compris cela. D'ailleurs l'expliquer est très dur, car l'attitude de cette musique change avec la ville où l'on se trouve.

Les chansons Hip-hop sont très diverses. Il y a la voie de la réalité, des contes, du divertissement, de l'abstrait, de l'éducation, mais surtout du style personnel et de sa propre opinion. Le rap est le vecteur des pensées, et on ne peut pas le stéreotyper.

Je veux dire, beaucoup sont offusqués par ce style qui représente le ghetto, avec des descriptions crues de la violence, du sexe et de la drogue. Mais tout cela fait partie du "jeu", de la culture.

Public enimy

Le SAMPLE

 

Une des grosses reproches que l'on fait au rap, c'est le fait qu'ils samplent. Le sample est le fait de reprendre un beat, une ligne de basse, une voix, un morceau de guitare,.... et le mettre numériquement en boucle sur un morceau.

Autrefois, quand le rap n'était qu'une musique underground (c'est à dire non commerciale), personne ne se tourmentait pour savoir d'où venait tel et tel morceau. Mais maintenant le hip-hop est devenu une industrie aux profits colossaux et les artistes sont mis en justice pour s'être appropriés sans autorisation d'une musique appartenant à quelqu'un d'autre. Cela a eu comme effet la mise en place d'une nouvelle industrie "pompe fric". Une tonne de règles sont tombées concernant le sample et les droits des anciens artistes. Ce disant beaucoup de groupes ont payé le prix du sample. Biestie boys, Dela Soul, Vanilla Ice, Hammer ont, tous, dû verser un montant important aux artistes originaux.

Le sample tend vers une utilisation plus originale et subtile. Tu prends un morceau, tu le coupes, tu le ralentis, tu le joues à l'envers ou à l'endroit, bref tu fais un nouveau son à partir d'un son ancien. Tu fais du neuf avec du vieux. Tu fais du recyclage. C'est normal que des samples connus, comme "U can't touch this" de MC Hammer, doivent être "taxés", mais si tu n'arrives pas à reconnaître un sample dans la chanson et bien je n'y vois aucun inconvenient d'en utiliser.

Pourtant, le sample n'est pas indispensable au rap et c'est ce que Dr Dre (ancien membre de NWA) a prouvé avec son pur album: The Chronic (interscopes records, 1992). Dans tout l'album il n'y a qu'un ou deux samples très légers. C'était une première dans l'histoire du Hip-hop.

J'en viens à parler maintenant du fantôme du rap, celui qui est derrière la scène: l'ingénieur du son. Un bon rappeur ou producteur aura toujours sa part de célébrité. L'ingénieur lui aura son salaire et point. Pourtant l'industrie du rap s'est bien vite rendu compte que l'ingénieur du son est indispensable. "Le travail de l'ingénieur est de traduire sur magnéto ce que vous avez dans la tête. Fondamentalement c'est lui le bouton d'enregistrement" explique Ivan "Doc" Rodriguez, 32 ans, ayant travaillé avec les plus grands du rap comme Grandmaster Flash, Kool G Rap, Eric B. & Rakim,... Son travail consiste à faire sonner le disque au mieux. C'est lui l'intermédiaire entre l'artiste et la bande. Tu peux être un super artiste, mais avec un ingénieur médiocre, ton album sera médiocre. D'abord c'est la parole du rappeur, puis le son du DJ, et ensuite l'oreille de l'ingénieur.

Le rap offre d'infinies possibilités musicales, mais aussi des opportunités. Qui aurai pu imaginer que les jeunes noires du gettho auraient pu inventé leur propre musique sans instrument? Le processus de création d'un morceau de rap, depuis le choix des samples jusqu'à la finalisation en studio, et loin d'être aussi simpliste que certains veullent le pensée.

En fait, tout le monde ayant des bases en musique et une bonne oreille pourrait faire du rap, mais il y a beaucoup plus que ça. Une des bases dans le rap c'est l'originalité et la nouveauté. Il faut toujours aller là où personne n'est allé. Ouvrir des nouvelles perspectives. Les gens comme EPMD, DrDre, A Tribe called quest, Wu-tang, Dela Soul, et je pourrais continuer longtemps, l'ont montré. Toutes ces conceptions de productions, de présentations de la musique, font que le "rap est l'une des formes les plus dynamiques de notre époque" (S.H Fernando Jr, The new beats). Prenons par exemple Dela Soul: en 1989 ils sortent un album "3 feet high and rising". Cet album fut un des albums tournant dans le rap car il y eut l'apparition des "Skits". Les skits sont des "entre-actes", un petit sketch portant sur l'humour, la violence ou le sexe, qui sert à donner plus de vie à l'album. C'est plus amusant à écouter. Je vais vous en donner quatre exemples:

Babies father committee (El Niño, Def Squad, Def Jam, 1998) Sexiste

The Doctors office (The chronic, Dr Dre, interscoops, 1992) Sur le sexe

Intro ( 3 feet high and rising, Dela Soul, Tommy Boy, 1989). Humour

It was Onyx (Shut 'em down, Onyx, Def Jam, 1998) Violence et realité

Un autre exemple d'originalité concerce Le Wu Tang clan (7 MC's issu de l'underground grâce à leur single "Protect ya neck" (1993)). Avec un nouveau style, des rimes tendues et des beats frustrés, le Wu Tang a crée un tout nouveau style dans le Hip-hop. Maintenant ils sont un des groupes de rap les plus respectés.

Comme le dit S.H Fernando Jr dans son livre "The New beats": "Le rap jette un pont entre le présent et le passé, entre différentes musiques, et entre les êtres humains et la technologie, ce qui fait de lui un moyen de communication universel. Il refuse de mourir, toujours aux aguets et prêt à bifurquer, en quête de nouveauté".

Def Squad (De la gauche vers la droite: Eric Sermon, Keith Murray and Redman)

Pour terminer

 

Bon, je crois que j'ai fait le tour des origines du Hip-hop. Je tiens encore à dire que le mouvement Hip-hop n'est pas seulement restreint à la musique. Le Hip-hop inclut aussi la dance (Break Dance et autres styles mordernes), et le Graffiti (Tag, graf, brun,...). C'est pour ça que le Hip-hop est une CULTURE, est non pas un genre musical comme les autres.

Je vais maintenant parler de quelques artistes. Ca va être dur car je vais avoir un manque de matériel (je ne peux m'acheter tous les CD que j'aimerais, d'où une sélection assez rude, de plus je ne peux pas m'acheter une double platine et des vinyles, no money). Pas tout le monde est d'accord sur ce qu'est du "bon rap". Le rap est dès le début quelque chose de personnel, depuis l'artiste jusqu'au fan qui l'écoute. Certains aiment tel artiste, tel style,...

 

Un dernier mot pour exprimer mon respect pour tous les artistes underground, c'est grâce à eux que le Rap est dynamique.

Bambaataa

DjHerc

James Brown

George Clinton

Graffiti

Break Dance

Graffiti

Quelques ARTISTES (Dr Dre, Dela Soul, Cypress Hill,...)

Les artistes HIP HOP

 

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KRS One (Acronyme pour: Knowledge Rules Supreme Over Nearly Everyone). Son vrai nom: Laurence Krisna Parker). A 17 ans il vivait dans la rue, mais il faisait des rimes, des rimes qui lui ont "sauvé" la vie. C'est l'un des artistes les plus populaires de la scène Hip-hop, c'est un pionier du mouvement.

MC's Act like they don't know (Zomba, 1995)

Ici vous trouverez tous les liens vers les artistes ici présents et plein d'autres...

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